Chers tous,

Nous espérons que ces quelques lignes vous trouveront tous en pleine forme. Nous ne vous avons plus écrit depuis longtemps, trop longtemps, et nous en sommes sincèrement désolés.

Il faut dire que nous n’avons pas franchement chômé depuis notre dernier message… Depuis mars, nous avons avancé sur tous les fronts.

A la vigne, nous vous avions laissés au moment de l’éclosion des premiers bourgeons. Les choses ont beaucoup changé en quatre mois (nous arrivons maintenant quasiment au stade de la véraison).

A mesure que la végétation, vignes comme adventices, reprenait ses droits, nous avons sans cesse broyé, tondu, labouré, attaché les baguettes de vignes, palissé, passé l’intercep, etc. Le travail n’a pas manqué pour que tout soit propre et beau.

Et nos belles vignes nous ont gentiment remercié pour le soin que nous leur avons apporté. La floraison a été superbe et laissait augurer une très belle fructification.

Nous avons également profité du printemps pour planter notre nouvelle parcelle, à l’entrée du domaine. La marsanne, la roussanne et le picpoul viendront donc bientôt (d’ici trois ou quatre ans) enrichir notre gamme de vins blancs. Pour l’instant, nous dorlotons ces jeunes pousses : piochage régulier pour que les mauvaises herbes ne viennent pas trop durement concurrencer les fragiles pieds de vigne, et arrosage fréquent pour que les racines puissent trouver suffisamment d’eau pour survivre malgré un printemps et un début d’été particulièrement chauds et secs.

C’est d’ailleurs pour surmonter cette chaleur que nous avons très vite adapté nos journées pour commencer à travailler avant le lever du soleil et finir nos dernières tâches à la nuit tombée, en consacrant nos milieux de journée au travail en cave, où règne la fraîcheur.

Dans les vignes toujours, nous avons mené à bien la campagne de traitements (des nuits entières passées au volant du tracteur…), qui aura cette année été un peu perturbée par une très forte pression d’oïdium. Mais nous nous en sommes finalement bien sortis, avec assez peu de dégâts, ce qui est une nouvelle très rassurante, particulièrement pour nous qui, en agriculture biologique, utilisons très peu de produits de traitements.

Du côté des vins, les choses ont également beaucoup avancé. Nous avons fait notre toute première mise en bouteilles au mois d’avril !

Tout s’est bien passé, et nos premiers vins attendent pour l’instant sagement dans la fraicheur de notre cave. Vous pouvez même maintenant nous adresser vos commandes (nous y reviendrons en fin d’e-mail).

Le vin étant en bouteilles, nous avons naturellement commencé à le faire déguster. La toute première dégustation a été organisée début juin à Paris, au cabinet McDermott Will & Emery, qui nous a fait l’honneur et la joie de nous recevoir. Dégustation en famille, donc, pour de très belles retrouvailles 18 mois après notre départ vers le Languedoc.

La seconde grande dégustation a eu lieu à l’occasion d’un superbe évènement organisé au château de Cassan par les vignerons des Côtes de Thongue, pour faire découvrir la diversité de ce si riche terroir et la haute qualité des vins qui y sont produits.

Ce fut superbe. Les visiteurs, qui étaient près de 300, ont beaucoup apprécié cette journée de dégustation et les vins (notamment les nôtres !) ont rencontré un très franc succès.

En parallèle, nous avons lancé une gamme de nouveaux produits. Nous vous promettions une surprise à ce propos dans notre dernier e-mail. La voici : en plus de notre vin, nous allons bientôt vous proposer quelques boissons spiritueuses, élaborées à partir du vin produit sur notre domaine avant notre arrivée. Nous avions en effet racheté quelques stocks à nos prédécesseurs, mais le vin nous paraissait trop vieux pour être mis en bouteilles. L’idée nous est alors venue de distiller ce vin pour pouvoir vous proposer de jolies boissons spiritueuses. Nous avons pour cela collaboré avec un bouilleur de la région, champion de la #GnôleNaturelle. Laissez-nous d’ailleurs vous présenter l’un des alambics ayant servi à l’élaboration de nos boissons spiritueuses. Un vieil alambic charentais plus que centenaire !

Nous avons finalement produit une sorte de fine (qui vient d’être mise en fût de chêne et y restera pendant au moins 5 ans), ainsi qu’une sorte de gin et une sorte de pastis (nous insistons sur le « une sorte de » car, pour des raisons réglementaires, et en particulier parce que notre production est artisanale, nous n’avons pas le droit d’appeler nos produits gin et pastis…). Tout cela est bien sûr bio, comme nos vins. La mise en bouteilles est prévue pour ce mois de juillet. Là aussi, vous allez bientôt pouvoir passer commande.

A présent, l’été étant bien installé, il ne nous reste normalement plus qu’à attendre les vendages, qui débuteront sans doute très tôt cette année si le temps reste aussi chaud et sec qu’il l’a été jusqu’à présent. Nous mettons ce temps à profit pour réorganiser la cuverie, en sortant du cuvier une partie des grandes cuves en acier émaillé dont nous n’avons pas l’usage.

Enfin, et surtout, nous avons terminé notre site internet ! Vous pouvez dès à présent le visiter à l’adresse www.lesrobesnoires.com. Il évoluera prochainement pour s’enrichir d’une version en anglais et une autre en italien.

Vous y trouverez beaucoup d’informations sur nos parcours, notre domaine, notre démarche, nos vins, etc. Le site étant marchand, il sera bientôt possible d’y passer directement vos commandes. Cela étant, et parce que nous ne sommes pas encore tout à fait au point sur le sujet du transport et de la livraison, nous vous suggérons, pendant quelques semaines encore, de plutôt nous adresser vos commandes par e-mail (le tarif de nos vins est disponible sur notre site. Nous joignons également à cet e-mail une plaquette de présentation de nos vins, précisant les tarifs). Cette façon temporaire de procéder nous permettra de vous trouver la solution la plus efficace et la moins onéreuse pour acheminer les flacons jusqu’à vous. Et bien entendu, si certains d’entre vous souhaitent s’unir pour passer des commandes groupées, n’hésitez pas, cela permettra de réduire les coûts !

Et surtout n’oubliez pas : la meilleure façon de nous aider à produire un millésime 2022, c’est d’acheter et d’apprécier le 2021. On a besoin de vous !

Au plaisir de tous vous revoir bientôt,